« La rencontre est chargée de l’histoire transgénérationnelle, explique le psychanalyste Bernard-Élie Torgemen, auteur de Vivre, c’est magique ! (Maren Sell Éditeurs, 2007). Quand elle se produit, nous sommes toujours plus de deux : il y a moi, l’autre, et ce que chacun hérite du maternel et du paternel. Soit deux personnes réelles et quatre fantômes. La rencontre réactive ce qui, dans nos premiers liens affectifs, était de l’ordre de la fusion et de la “défusion”, versant positif et versant négatif, et, évidemment, cela engendre de la confusion. » Ce n’est qu’après trois ans d’analyse que Fanny, 37 ans, a compris qu’elle était « abonnée aux rencontres foireuses », car, inconsciemment, elle ne voulait pas rompre le lien fusionnel qui la reliait à son père. « Pour qu’il reste le premier, je minais d’avance toutes mes relations en choisissant des tocards. Depuis, je travaille à ma “libération”, ce n’est qu’à ce prix-là que je pourrai m’épanouir sur le plan affectif en rencontrant enfin le bon. »
Renoncer aux loyautés empoisonnées, aux amours oedipiennes, en finir avec les blessures et les expériences malheureuses…, c’est à cela que nous invite la rencontre amoureuse. Celle qui nous inscrit dans une nouvelle dynamique du désir. Sinon, elle n’est que répétition ou malédiction. « Elle peut, en outre, nous renvoyer à ce que j’appelle de “fausses reconnaissances”, prévient Bernard-Élie Torgemen. Quand quelque chose dans l’autre nous rappelle plus ou moins consciemment une figure forte de notre passé affectif, attention à ne pas le prendre pour un signal positif. Au contraire, cela mérite interrogation et vigilance. »
lire la suite ici/ http://www.rencontres-relations.net
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire